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Même les Cornouailles ne peuvent rivaliser avec les Calaisis pour leurs pies. Un village, Pihen, dérive son nom de pies et heim selon les annalistes; Pihen signifie "habitation des pies"
ou maison des pies. Mais sur presque tous les massifs ou les grands arbres, en particulier au voisinage des habitations, il faut voir le gros paquet de touffes qui révèle le nid solitaire
de la pie. On trouve sans doute des corbeaux dans les forêts françaises, mais on en voit ou en entend très peu. De tous ces Corvidae, la pie est de loin la plus occupée et la plus utile
dans la destruction des insectes et vermines; mais son nombre reste insuffisant pour compenser l'absence des corbeaux. D'où la reconnaissance des services rendus par la taupe.
Les arrangements naturels de la nature ne sont jamais mieux illustrés à nos yeux que lorsque, devant une cause ou une autre, les rapports de force auxquels nous avons été habitués sont
interrompus .
La Société d'agriculture pratique de l'arrondissement du Havre s'est récemment occupée de la question de la destruction par rapport à la conservation des corbeaux " DES
CORNEILLES ", une question fort controversée parmi les agriculteurs compétents. Car si le corbeau est vraiment un puissant assistant du paysan , la destruction des vers
blancs, larves et insectes nuisibles, il lui fait payer très cher pour ses services, en causant des ravages considérables parmi ses jeunes cultures, et en dévorant les
fruits de la terre qu'il déterre au moyen de sa musculature très forte.Dans les localités où il n'y a pas de bois élevés permanents, les corbeaux ne sont que des oiseaux
de passage et leur séjour n'est pas assez long pour occasionner de graves pertes. Dans un tel cas, il est préférable de les conserver, car ils font alors plus de bien que
de mal.
Mais dans d'autres quartiers, où les grands arbres sont nombreux et où ces oiseaux se développent, on en trouve alors en grand nombre, ce qui entraîne des dommages graves
pour l'agriculture. (Cela ressemble plus à des colonies que des CROWERIES). Les différentes opinions exprimées à ce sujet ont fait apparaître une différence d'appréciation
quant à l'utilité ou à la nocivité des corbeaux, de sorte qu'aucune mesure générale pour la destruction de ces créatures, autrement que par l'arme, ne puisse être proposée.
Dans ces conditions, la Société a décidé qu'elle avait le droit de demander à M. Le Préfet des autorisations locales lui permettant d'obtenir la faculté de détruire des
corbeaux autrement que par l'arme à feu, dans les localités où ils sont trop nombreux ". C'est plutôt une décision indécise à venir .
Est-il possible que la Société ne connaisse pas exactement la différence entre une corneille et un corbeau? Peut-être, auquel cas ils ne font, comme cela arrive trop
souvent, que légiférer avec un bandeau sur les yeux.
Mais un exposé sur les volailles était promis et non pas un travail sur les corbeaux, si bon soit-il pour des épicuriens courageux...
Un fait notable à observer dans tout le Calaisis ( et ce dont on en dit à ce propos, s'applique bien au-delà de ses limites ) est l'abondance de pigeons domestiques;
les pigeons des bois et les tourterelles sont visibles dans les forêts. Chaque village, chaque ferme, chaque carré, rue et ruelle a ses pigeons qui vont et viennent,
ramassant toutes les miettes et semences. Dans les villes, les greniers des maisons sont leurs habitations habituelles; à la campagne, soit de vastes maisons à colombes
" colombiers en forme de tours carrées ", soit des parties des vastes bâtiments de la ferme. En ce qui concerne les types, ce sont principalement de purs métis ;
les croisements avec le Carrier anversois, le Turbitéen et le Runt sont souvent visibles. Runts et Dove-pigeons domestiques assez purs ne sont pas rares. Blue Rocks,
rares ou pas du tout; le mode de vie ici est beaucoup trop domestique pour eux.
Tous sont de très beaux oiseaux. la moyenne de poids doit être considérablement supérieure à ce qu'elle est en Angleterre; et quand ils commencent à se reproduire, ils
sont vraiment abondants. Pendant la saison des pigeons ( qui est considérée ici comme étant contemporaine de celle des pois verts, bien qu'elle dure au-delà de l'automne ),
deux excellents jeunes pigeons peuvent être achetés à douze sous, comme le prix normal du marché, ce qui est une fraction moins de six pence, sachant que le shilling anglais
vaut vingt-cinq sous. **
**La conversion des monnaies donne les valeurs suivantes :
1 Franc de 1850 équivaut à 3,27 euros.
1 Franc est composé de 100 centimes et 1 sou de cette époque vaut
5 centimes.
1 Franc vaut donc 20 sous.
Le couple de pigeons est donc vendu pour un peu moins de 2 euros.
( à suivre ... )
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